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Unknown Track - Unknown Artist
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lukas lauda fischer

Allemagne, 1919, alentour de Leipzig. Le soleil venait tout juste de pointer le bout de son nez, il devait être à peu près 6:30 du matin. Le jeune allemand était un lève tôt. Se lever tard lui donnerait l’impression de gâcher sa journée. C’était un beau samedi ensoleillé comme il les adorait. Une fois habillé, il se pencha au dessus de sa femme pour embrasser délicatement son front avant de sortir de la chambre. Il ne put s’empêcher de jeter un coup d’œil discret dans la chambre de sa fille de six ans. Un air attendri se dessina sur son visage: elle dormait encore paisiblement. Il préféra ne pas la déranger et, de ce fait, laisser encore un peu de temps de repos  à sa femme . Il sortit de la maison pour aller dans l’atelier juste à côté de chez lui. Cinq vieux avions trônaient à l’extérieur. Ils étaient les seuls modèles rescapés de la grande guerre. Son visage s’éclaira d’un rayonnant sourire en les voyant: c’étaient son travail à lui et à ses employés. C’étaient  ses bébés. Ces avions là, il les avait piloté fièrement durant la guerre et ces machines lui avaient bien rendu: ils l’avaient ramené vivant auprès de sa femme et de sa fille. Sa main se déposa délicatement sur une des trois ailes de son triplan préféré . Il la fit glisser presque tendrement jusqu’à son bout, il l’avait durement réparé et il était là à présent,  comme neuf. L’ancien soldat allemand avait été décoré durant la guerre, les majors l’avaient classé comme le meilleur pilote de l’Allemagne. Il n’avait pas échappé au fier destin familial: les Lauda-Fischer avaient toujours marqué l’histoire, soit en étant  des soldats hors paires soit  d’excellent pilotes. L’après guerre était compliqué, l’argent commençait à sérieusement manquer suite à la défaite de l’Allemagne. Lukas commençait à se demander combien de temps pourrait il encore subvenir aux besoins de sa famille. Malgré tout, il se disait qu’il fallait vivre au jour le jour: il s’était déjà fait à l’idée de changer de travail lorsque les problèmes se présenteront . Pour l’instant, il préféraient ne pas y penser.

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Il enfila sa veste en cuir brune et  grimpa dans l’engin, effleurant doucement le tableau de bord. Le vrai problème était la: Comment pourrait-il changer de métier? Seuls la construction et le pilotage de ses avions lui comptaient professionnellement parlant. Alors que ses doigts se baladaient fièrement sur le tableau de bord , son regard se posa sur la seul photo scotchée dessus. Elle se trouvait derrière le manche de l’appareil. Cette dernière représentait sa  femme et et sa fille, encore bébé. Cette photo l’avait suivit tout au long de la guerre  toute la guerre. Bien que superstitieux, Lukas était persuadé qu’elle lui avait apporté force et chance. Il sortit de ses rêveries pour enclencher les hélices de l’avion et se mit à vérifier que tout était en ordre. Que ce soit dans les airs ou  sur la terre ferme. Cependant, son attention fut portée ailleurs que sur la piste de décollage. Il remarqua une voiture emprunter l’allée qui menait droit sur sa maison. Qui pouvait bien vouloir le déranger un samedi matin aussi tôt? Ils n’attendaient personne. Lukas stoppa le moteur de l’avion, ses sourcils froncés, et se redressa un peu pour mieux observer. Aucun doute, la voiture venait bien pour lui. Il retira son casque en cuir et sortit de l’habitacle de l’engin pour en descendre prudemment. La voiture se gara devant l’atelier: deux hommes en sortit puis marchèrent en direction du constructeur d’avion. Lukas retira ses gants, une vague expression soucieuse sur le visage,  lorsqu’un des deux hommes se mit a parler.

 

-Monsieur Lukas Lauda Fischer?

 

-Lui-même, oui. Que puis-je faire pour vous?

 

-Ravis de vous rencontrer. Toute l’Allemagne a entendu parler de vos exploits incroyables durant la grande guerre. Pourrions-nous discuter un instant?

 

-Merci. Bien entendu. Venez dans l’atelier, je vous ferrai un peu de café. Excusez mon impolitesse mais... Puis-je savoir qui vous êtes et qu’est-ce qui vous amène ici de si bon matin?

 

-Nous représentons Avengard Laboratories. Nous avons été informés de vos problèmes financiers. L’Allemagne vit des jours difficiles, mais nous sommes là pour vous proposer une solution.

 

Lukas les fit entrer à l’intérieur de l’atelier, son visage se crispa un instant: plusieurs doutes brouillèrent son esprit. Les hommes s’installèrent à une table au fond de l’atelier tandis que Lukas saisit les portes  pour les fermer. Malgré tout il se stoppa une fraction de seconde, le regard vide, Il ne savait pas pourquoi mais un mauvais pressentiment se fit ressentir dans tout son être. Quelque chose n’allait pas, il le sentait. C’était comme une terreur irrationnelle qui l’enveloppait et cela s’était déclenché depuis que les deux hommes étaient arrivés. Il poussa un long soupire et lentement il ferma les portes de l’atelier.

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