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Unknown Track - Unknown Artist
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SUJET TEST AZ-05
Ses mains se resserrèrent lentement. Un filet de sang dégoulinait le long de sa bouche. L’envie de rester coucher était trop forte. Il sentit une pression sur son dos, une main agrippa l’arrière de ses cheveux et tira sa tête en arrière. Une voix retentit au fond de son oreille, parlant dans une langue slave qu’il ne connaissait que trop bien. Il avait réussit a comprendre le mot ‘merde’ mais pas le reste. Il sentit sa tête revenir violemment contre le sol. Il eut quelques spasmes de douleur. Le serbe lui ordonna de se relever mais il ne voulait pas. Encore un ordre, puis enfin il sentit une brûlure violente au niveau de l’omoplate. Le jeune garçon cria de douleur et se força à se redresser difficilement. L’enflure lui avait écrasé sa cigarette sur le dos. AZ-05 finit par réussir se hisser sur ses jambes tremblantes. Il observa le serbe. Le jeune homme avait l’habitude, il n’avait connu que ça. Les coups, l’humiliation, tout lui montrait qu’il n’était plus un être humain: il n’était qu’une arme. Le serbe brailla quelque chose qu’il ne comprit pas et sortit de la pièce. AZ-05 avait grandit ici depuis sa naissance. Il n’avait connu que ces quatre murs sales, sans confort. Il n’avait jamais vu le soleil, il n’avait jamais connu la sensation de vent sur sa peau et il ne savait même pas à quoi ressemblait l’extérieur. Le concept de vie confortable ne lui a jamais été enseigné. Il ne savait ni lire ni écrire. Il dormait sur un matelas miteux à même le sol et ses douches consistaient à un jet d’eau glacial. Pour couronner le tout, la plupart du temps on le maltraitait. Il avait vécu la torture pure et dure, majoritairement des mains de son geôlier, le serbe. Parmi ses nombreuses souffrances, AZ-05 avait aussi subit des radiations si fortes qu’il avait en avait été brûlé. Les symptômes d’irradiation aiguë ne lui étaient que trop familiers: il vomissait, il perdait connaissance, tout ça jusqu’à ce qu’il puisse subir un taux de radiations satisfaisants pour les scientifiques. Les années de maltraitance et d’expérimentations génétiques avaient même réussi à faire flancher sa mémoire. L’un des tests les plus insupportables avait pour principe de l’enfermer avec un camarade de cellule tellement radioactif qu’une fois, en se posant contre lui, il avait eu la moitié du dos brûlé vif.
TO
DUST
Des bruits de pas le sortit de ses tergiversations de misérable arme. Le serbe était de retour avec plusieurs scientifiques, des calepins à la main. On poussa un autre jeune garçon dans la pièce. Lui, Il ne le connaissait pas. Le serbe lui parla d’une voix stricte. ‘Touche le.’ Ces quelques mots suffirent pour à comprendre ce qu’on lui demandait. Il se recula en secouant la tête, il refusait. Le serbe s’énerva et s’avança en haussant le ton ‘TOUCHE LE.’ Néanmoins, AZ-05 refusa à nouveau en secouant la tête rapidement. Il ne voulait pas, il ne voulait surtout pas. La panique commença à le gagner et sa respiration s’accéléra. Non... non. Ses yeux vairons, or et violet, se mirent à scintiller. De ses mains une lumière turquoise commença à luire. Le serbe sourit, il savait qu’AZ-05 ne se contrôlait plus après une séance de torture et de quelques coups de pression. Il saisit le jeune inconnu et le poussa contre l’arme.
-NON!!!! Cria AZ-05.
Il voulut repousser le garçon à son tour pour lui sommer de s’éloigner de lui mais il était déjà trop tard. Ses mains lumineuses touchèrent le jeune garçon par réflexe. L’arme écarquilla ses yeux en fixant le garçon. Leurs regards étaient plongés l’un dans l’autre. L’arme baissa lentement ses yeux vers le torse de son vis à vis, là où était posées ses mains. La peau se mit à noircir. Petit à petit le corps du garçon se transforma en particules de poussières noires qui s’envolaient dans la pièce, jusqu’à ce qu’il finisse par entièrement disparaître. Il était partit en poussière. Comme ça, sans agonie ni cruelle attente.
AZ-05 l’avait désintégré. Il avait tué quelqu’un pour la toute première fois. Lentement, l’arme s’écroula au sol, les yeux écarquillés. Il releva ses mains lumineuses devant lui et les fixèrent. Il releva son regard vers les scientifiques puis vers le Serbe en cherchant désespérément une réponse: pourquoi l’avait-on à faire ça? Chacun blouse blanche présente griffonna dans son carnet avant de s’en aller et de le laisser seul dans la pièce sans lui dire un seul mot. Une fine larme coula le long de sa joue. Et si ils avaient raison? Il n’était rien... Rien qu’une arme.
R
A
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A
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