HAYDEN CARTER
-3 minutes 30!
Cria une voix pour avertir du temps qu’il restait. Un nouveau coup s’abattit violemment sur sa mâchoire et le fit tomber en arrière. Bordel, celui-ci avait été plus fort que les précédent. Il cru voir les étoiles pendant un instant. Il cracha le sang qu’il avait dans la bouche mais n’eut pas le temps de récupérer qu’on le releva pour reprendre les coups plus forts encore. Le jeune homme aux cheveux décoloré put sentir une nouvelle vague de coup s’abattre. Il perdit la notion du temps et parfois même ce qu’il fichait ici mais il devait tenir debout quoi qu’il arrive. Ce fut sans doute, après un coup plus sévère à la tête, qu’il se laissa tomber sur les genoux et lança dans un rire névrosé: ‘’ C’est tout ce que vous avez?!! J’ai connu des gamins qui frappaient plus fort que vous! ‘’ clama-t-il alors que le goût du sang qui s’écoulait de son nez et de sa bouche se mélangeait à sa salive.
-5 minutes 30!
Il ferma ses yeux une fois au sol. Il se prit des coups de pieds dans le ventre en pleine force mais ne cessa pas de rire à gorge déployé. Tout ce cirque semblait presque l’amusé. Certains de ses agresseurs se regardèrent même du coin de l’œil se demandant s’il ne lui manquait pas une sévère case. C’est ainsi que sous les dernières agressions, le son d’une cloche retentit et tout se stoppa. Plus un seul coup ni un bruit. La dizaine de gens autour de lui se reculèrent, guettant sa réaction.
Hayden posa ses mains au sol et dans un dernier geste de force il tenta de se mettre assis. Il essuya maladroitement tout ce sang qu’il avait sur son visage et toujours dans un ricanement nerveux releva la tête vers eux. Un homme s’avança face à lui, bras croisé, un sourire en coin.
- Bah putain. T’es vraiment un malade toi... Bienvenue.
Lui dit-il en lui tendant la main. Hayden lui accorda un sourire sanguinolent avant de se relever grâce à son aide.
RIOT
Les heures passant, le visage d’Hayden, encore abîmé par les coups, reprit un peu une forme normal. Il écuma les rues de Los Angeles sans grand but. C’était officiel: il était membre d’un immense Cartel de la ville: il avait réussi. Après tout qu’avait-il d’autre à faire? Il ne pouvait plus revenir chez lui et vivait à la rue, au moins ainsi il avait un but. Il s’appuya contre le mur d’un vieux bâtiment abandonné, ou plutôt là où il dormait, et se laissa retomber mollement au sol. Il termina sa cigarette, la tête encore dans le brouillard dû à tous les coups de son initiation.
Sa famille? Qu’elle crève. Que ce soit ses 8 frères et sœurs ou ses enfoirés de parents. Il espérait ne plus jamais les revoir. Son seul regret? Son meilleur ami, son frère de cœur... lui il lui manquait terriblement. Malheureusement, à cause de la police et l’altercation entre lui et son père, il n’avait plus le droit de retourner dans son quartier. L’idée de ne plus jamais revoir Nixon lui arracha un réel pic de douleur. Sa vie sans lui était fade et triste. Il crispa sa mâchoire et prit rapidement un petit sachet en plastique remplit d’une poudre blanche dans sa poche. Il déposa une ligne de poudre sur le dos de sa main et s’empressa de la sniffer. Il crispa fortement sa mâchoire, la sensation sembla lui arracher le cerveau. Il avait fini par sombrer dans la drogue mais c’était la seule chose qui le tenait éloigné de ses idées noires. Il sentit le courant électrique passé dans tout son corps et bascula sa tête en arrière.
Après tout, son avenir était maintenant tout tracé: un déchet de la société. Drogué et membre d’un cartel. Il avait ses mains déjà couvertes de sang, il ne pouvait plus reculer. Il avait commencer à dévaler la pente mais malheureusement, c’était seul qu’il allait devoir le faire. Tout à coup, il aperçu une silhouette massive s'approcher de lui. Hayden plissa les yeux, ses perceptions quelque peu altérées par la drogue. Il haussa un sourcil et le questionna de sa voix de chieur.
-Hey, vous avez pas une petite pièce?
S’il avait su, ne serait-ce qu’un instant, à qui il disait ça, il n’aurait certainement pas eu l’air aussi calme en posant la question. Lui qui ne croyait pas aux miracles, il devait bien avouer que ce qui était entrain de se passer état surréaliste. Peut être était-ce le simple fruit du hasard? Au final, ces interrogations étaient déjà trop poussée pour sa cervelle défoncée à la cocaïne.
CRACKED
